Abou Ndiaye « Le Messager » || Exposition à l’Atelier Céramiques Almadies
Pour cette 11e édition du Partcours, l’Atelier Céramiques Almadies collabore de nouveau avec la « Galerie de mon Père » de Khady et Alioune Thiam, ainsi qu’avec la Collection d’art de l’entreprise Eiffage au Sénégal.
Mus par une passion commune autour de l’histoire de l’art contemporain en Afrique, illustrée au Sénégal par le mouvement de l’Ecole de Dakar (années 1960-1990), nous vous présentons ici une exposition posthume de l’artiste Abou Ndiaye, en hommage à ce génie méconnu, réunissant entre les murs des Almadies le plus grand ensemble jamais présenté de cet artiste dans une exposition monographique.
Au-delà de la volonté de faire connaitre au grand public les qualités uniques d’abstraction de ce peintre qui mérite bien plus qu’un souvenir, nous souhaitons aussi souligner l’importance des projets de collaboration entre entreprises et particuliers, par la mise en valeur de collections privées d’art contemporain qui renferment souvent des trésors méconnus du grand public.
L'artiste : Abou Ndiaye (1955 - 2009)
Né à Rufisque en 1955, Abou Ndiaye est un peintre autodidacte. Dans les années 1980, il fréquente les ateliers libres du français Pierre Lods, alors professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Dakar.
Le jeune Abdou se nourrit du lien créé avec ce personnage qui, sans doute, le pousse à la création, comme il l’avait fait généreusement avec beaucoup d’autres artistes. De ses contemporains comme Mbaye Diop, Cheikh Diouf et Omar Katta Diallo, il tire une inspiration certaine, mais reste en retrait et parvient à développer son style, unique, et à le faire évoluer. Ce fut une étoile filante.
Peintre mystérieux au style unique et distingué, Abou Ndiaye nous lègue une œuvre qui attise la curiosité tant elle est si peu documentée. Sans prétentions à vouloir reconstituer la vie d’un artiste appartenant à une époque qui deviendra bientôt lointaine, nous pouvons seulement nous réconforter des témoignages que certains de ses contemporains ont laissé.
Abou Ndiaye peint peu de toiles sur une période assez courte, des années 1980 aux années 1990. Même si on trouve quelques grandes toiles, en général son travail de peinture s’exprime dans une majorité de petits formats, probablement plus faciles à proposer à ses acheteurs. Il applique une technique particulière de peinture mêlée de motifs ciselés à même la toile, en nous faisant naviguer dans des mondes sous-marins, lunaires, terrestres et oniriques.